En guise d’introduction
L’Homme d’aujourd’hui se plait à dérouler le fil qui unit les générations et le rend avide de connaitre les histoires d’hier. La vie fabrique du patrimoine, qui promeut le singulier et protège des pluriels anonymes du village-monde. Le conserver, le protéger, partager les mille et une anecdotes qui folâtrent quelque part sur les rives du Guil, vous les proposer, tel est l’objectif que s’assignent les chroniques de JP.
Il en est des sociétés comme des individus, on n’échappe pas à son passé. Décrire ce qu’était la société queyrassine et aiguillonne au fil de son histoire, raconter ce qui nous est parvenu de son évolution, éclairer l’interactivité récurrente entre la grande et les petites histoires, se réapproprier des pratiques, des désillusions, des espoirs, des doutes collectifs, telle est l’ambition que poursuit cette rubrique.
J’aurais plaisir à vous retrouver le plus souvent possible.
Jean-Pierre Paquet
Jean-Pierre Paquet
Les chroniques de JP
Dans cette première chronique, je voudrais vous faire partager un coup de cœur !
Mais lisez plutôt :
Tout genre littéraire est l’expression, dans une langue vernaculaire, d’un mode de pensée qui procure au lecteur un véritable plaisir esthétique. Il est traditionnel de définir cinq genres littéraire :
- poétique,
- théâtral,
- argumentatif,
- narratif,
- épistolaire.
J’en ajouterai un sixième : le style administratif.
Il singularise les propos que nous tiennent nos amis fonctionnaires :
- rigueur,
- rigidité,
- brièveté,
- absence d’emphase.
Or, grande fut ma surprise en découvrant la lettre accompagnant l’envoi par le maire d’Aiguilles au sous-préfet de Briançon d’une délibération de la commission administrative de l’hôpital-hospice.
Le 3 août 1950, le Maire d’Aiguilles écrit à Monsieur le Sous-Préfet de Briançon :
« J’ai l’honneur de vous adresser, ci-joint deux copies, d’une délibération de la commission administrative de l’hôpital-hospice d’Aiguilles par laquelle elle a voté une augmentation de traitement, en faveur des infirmières-religieuses, en vous priant d’être assez bon pour la revêtir de votre approbation et me faire retour d’une copie le plus tôt possible pour permettre le paiement les fêtes d’Aiguilles du traitement du 1er semestre 1950, traitement qu’elles désirent encaisser au plus tôt. »
Qu’en termes séducteurs, ces choses-là sont dites !
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